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          Marathon d'Amsterdam 2004

Premier marathon pour Pascale, deuxième pour moi (Michel)  après Lausanne en 1994.

Objectif : 3h30

Dernière course en catégorie senior pour ce qui me concerne (date judicieusement choisie 3 jours avant le fameux mur des 40 ans) et magnifique cadeau d'anniversaire.

 Avec un point culminant au semi de Jussy, et une certaine assiduité aux mardis soirs sur piste, le niveau de préparation était assez satisfaisant, avec peut être un léger manque de sorties longues (soucis aux genoux)

Beaucoup de monde la veille déjà pour le retrait des dossards à la halle de sports jouxtant le stade olympique de 1928.

Jour J : grand soulagement, il ne pleut pas et le vent reste modéré. Il ne fait pas très beau, mais la température, fraîche, est idéale.

Train de banlieue pour se rendre au stade de départ, rempli de coureurs de toutes nationalités, on entend parler français (bruyamment), espagnol, anglais, italien et même...néerlandais. Petit crachin, défilé de sacs poubelles, tous plus élégants les uns que les autres et placement dans les blocs de départ. L'organisation est parfaite, les blocs sont attribués en fonction du temps visé, et des bracelet de couleurs différentes sont distribués avec les dossards. Détail sympathique, les temps de passage tous les 5 kilomètres (ou miles pour nos amis d'outre Manche) sont imprimés sur les bracelets. Par contre, il faut jouer tactique pour l'annonce du temps visé. On avait annoncé 3h30 et on s'est retrouvés dans le bloc de entre 4 heures et 3h30 (la prochaine fois on visera 3h29 !)

Il est 11 heures du matin, il bruine un peu, il ne fait pas très chaud pour qui ne court pas et malgré ça les gradins du stade sont aux deux tiers pleins d'un public enthousiaste. Compte à rebours, la tension monte, départ ! Environ 1 minute ½ pour passer la ligne, mais pas très grave, le temps est également pris à la puce. Beaucoup de monde (et des orchestres) sur les premiers kilomètres qui font une boucle pour repasser devant le stade. Nous avons préféré nous passer d'échauffement, si bien que les premiers 5 kilomètres ne sont pas trop rapides (5 min/kil comme prévus). Après cette mise en jambes,  qui permet de reconnaître une partie des tous derniers kilomètres du parcours (vus d'ici, ils ont l'air faciles !) , le rythme de croisière est pris entre 4'45 et 4'50 au km, et on commence à s'éloigner de la ville. Beaucoup de français dans le peloton et dans le public. Long passage jusqu'au semi en longeant un canal, avec le temps gris, le moulin, les rameurs qui s'entraînent, et le léger vent de face à l'allée, de dos ensuite, on se croit dans une véritable carte postale hollandaise ! Ne manquent que les tulipes, dommage, ce n'est pas la saison.

Les km passent facilement jusqu'au semi, bouclé en 1h45, pile dans les temps. A tel point qu'on a l'impression que les km raccourcissent.  On est bien, et on continue à échanger nos impressions de course avec Pascale. Le public est toujours aussi présent bien que l'on s'approche de la partie la moins jolie du parcours, dans une zone industrielle un peu morne. Un aller-retour le long de la même avenue nous permet de vérifier une avance de plus d'une minute sur le groupe de référence de 3h30. Amusant de constater le « peloton » derrière les deux porteurs de ballon, mais entre le 25 et le 30 ème, on sent le pas s'alourdir et les cuisses durcir.  Ravitaillements consciencieux et gels permettent de tenir le rythme, mais les chaussures se font lourdes et le goudron (ou pavés) semble  de plus en plus collant. Toujours beaucoup d'encouragements, en particuliers de la part des habitants des péniches devant lesquels nous passons (presque au centre ville). Une idée reçue sur la Hollande ce n'est pas un plat pays, c'est un pays PRESQUE plat. Vers le 35 ème, la nuance devient importante : les ponts qui enjambent les canaux du centre ville forment des bosses. On ne s'en rendait pas compte deux heures plus tôt, mais là ça devient très sensible aussi bien à la monté qu'à la descente. Le groupe de référence à 3h 30 profite traîtreusement de l'un de ces ponts pour nous rattraper et nous dépasser. Pascale qui aurait pu leur emboîter le pas a la gentillesse de me tenir compagnie sur les 5 et surtout les 2 derniers qui deviennent vraiment durs avec des ampoules aux pieds que je n'ai pas senti arriver mais dont la présence ne fait plus aucun doute. Arrivée dans le stade olympique, toujours autant de monde, voire plus. Dernier effort, accélération sur le tartan et arrivée finalement en 3h32min50 sec.

Jolie médaille, joli T-Shirt et magnifique souvenir. L'impression d'avoir fait le maximum. Tout petit regret de ne pas avoir exactement atteint l'objectif, mais confirmation qu'il est vraiment à portée de pieds ... pour la prochaine fois ! Un plaisir finalement immense d'avoir pu faire ce marathon à deux, dans des conditions aussi parfaites, le genoux a tenu au delà de mes espérances, un ongle y est resté, il a le temps de repousser avant le marathon de Genève, au mois de mai.

Si vous avez l'occasion de « faire » Amsterdam, n'hésitez pas une seconde, c'est splendide de bout en bout !

Michel et Pascale